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et de Rosne, maréchaux de France ; de Villars1,' amiral ;
1    de Belin, gouverneur de Paris; du marquis d'Urfé, et
1   d'autres seigneurs; des députés des trois ordres, de la
1   cour du parlement, des chambres des comptes, du
1   conseil d'Etat; lesquels s'étant assis en leur rang, l'ar-
1   chevêque de Lyon a fait le rapport de ce qui avoit été
fait aux premieres conférences de Surene. Le duc de «   Mayenne remercia ledit archevêque de Lyon et ses col-it   légués de la part des Etats, et les a priez de continuer. d      Demi-heure après ils sont partis*pour aller à Surene, Ï   où ils sont arrivés environ midy. Après quelques pro­ie   pos sur l'arrivée des princes à Paris, l'archevêque de ii   Boyrges a dit qu'il étoit tems d'ouvrir leur conver-i   sation ; et s'adressant à l'archevêque de Lyon : « Mon-1   « sieur, que repondez-vous sur la conversion du Roy ?
-   « Ne voulez-vous pas l'aider à se faire catholique? {   « Plût à Dieu, a répondu l'archevêque de Lyon, qu'il r   « fût bien et bon catholique, et que notre Saint Pere .   « en pût être bien satisfait! Nous sommes enfans d'o-.   « béissance, et ne demandons que la sureté de notre
« religion et le repos du royaume. » A quoi l'arche-
-    vêque de Bourges ayant repliqué que ce recours à Rome demandoit un trop long tems, il alloit en consulter avec
i sa compagnie. Et étant rentrés dans la salle un moment après, il a dit qu'ils ne pouvoient répondre qu'après avoir communiqué avec ceux qui les avoient envoyés; et a demandé quelques jours. Ce qui a été accordé gra­cieusement.
Avant de se séparer ils ont prorogé la surséance d'armes pour autres dix jours, et donné ordre pour la publier en partant de Surene. L'archevêque de Lyon a dit en souriant au sieur de Vic, sur l'entretien qu'il
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